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Emeraude et la pierre de vie

در مسیر آموزش زبان فرانسه، قابلیت درک شفاهی زبان فرانسوی یا (compréhension orale)  یکی از مهمترین مواردی است که زبان آموزان زبان فرانسوی، می بایست بر روی آن کار کنند.

ما با استفاده از متدهای به روز آموزش زبان فرانسه، شما عزیزان را در آموزش آنلاین زبان فرانسه همراهی خواهیم کرد.

در این سر فصل داستان های ساده صوتی را برای شما آماده کرده ایم. ابتدا سعی کنید دو مرتبه  این داستان صوتی فرانسوی را بدون نگاه کردن به متن گوش کنید.

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هر هفته این تمرین را برای یک داستان انجام داده و لغات داستان هفته گذشته را که یادداشت کرده اید، چندیدن بار مرور کنید

پس از پایان داستان های هر سطح، به عنوان مثال مقدماتی، یک هفته به خود استراجت داده و در هفته بعدی، تنها لغاتی را که از داستان های این سطح یادداشت کرده اید، مرور نمایید

بعد از یک ماه از اتمام سطح اول، مجدد به داستان های سطح مربوطه مراجعه کرده و این بار هر روز یک داستان را گوش  کرده و لغت هایش را مرور نمایید

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Emeraude et la pierre de vie

 

 C’est à l’orée d’une grande forêt, derrière un bosquet d’arbres, que se cachait la petite chaumière d’Antoine et de sa maman. Autrefois colorée et riante, la maison était à présent recouverte de grisaille, les oiseaux n’y chantaient plus, et le lierre en grignotait la pierre comme un serpent boulimique dévorerait un éléphant. Je pourrais dire qu’un petit nuage noir pleuvait tous les jours juste au-dessus de la maison, mais ce n’est pas vrai, il ne faut pas exagérer non plus.

La raison de ce mal, on la connaissait : c’était une étrange malédiction du nom de Mélancolie. La maman d’Antoine l’avait attrapée un jour qu’elle était distraite, et selon le docteur, elle ne pouvait en guérir. Le mal la rongeait peu à peu, et se répandait. Chaque jour il s’étendait, grignotait tout ce qu’il pouvait grignoter et contaminait tout sur son passage. Antoine lui-même commençait à en sentir les premiers symptômes, sous le gros orteil gauche.

Un jour que le jeune garçon était parti cueillir des fleurs pour attirer un peu les couleurs et les oiseaux, il se retrouva piégé par la nuit. Pas moyen de retrouver son chemin dans l’obscurité ! Les arbres s’amusaient à dessiner des ombres gigantesques sur le sol, tandis que les hiboux semblaient se moquer d’Antoine. Effrayé, désorienté, il chercha longtemps son chemin.

Et voilà qu’au moment précis où il allait se mettre courageusement à pleurer, il crut distinguer au sol, sous un épais tapis de feuilles, une lumière éblouissante comme un diamant et chaude comme un cœur. Il la ramassa avec précaution ; c’était une pierre qui faisait comme un trésor dans sa main, qui le réchauffait, l’émerveillait. Antoine n’avait plus peur de rien. Il tint la pierre au bout de ses doigts et, grâce à sa lumière, put rentrer chez lui.

Il trouva sa mère endormie devant la cheminée. Alors, il déposa doucement la pierre à son chevet et alla se coucher, tout heureux d’imaginer la surprise qu’elle aurait à son réveil.

Lorsqu’il s’éveilla le lendemain, Antoine crut qu’il rêvait encore : la maison était envahie de couleurs, un arc-en-ciel s’échappait de la pierre magique et colorait les murs. Au-dehors on croyait presque entendre le chant d’un oiseau. La maman d’Antoine souriait, souriait… comme si la Mélancolie avait déménagé pour de bon, en emportant tout son barda.

Mais pendant ce temps-là, loin dans la forêt…

On pouvait entendre, en tendant bien l’oreille, des cris, des gémissements, des lamentations… D’où pouvaient-ils bien provenir, alors qu’il n’y avait personne alentour ? On avait beau chercher de tous les côtés, rien, pas âme qui vive, à moins… à moins que ces sanglots ne viennent de là, en bas, tout en bas, au sol, parmi les feuilles et les mousses, dans le minuscule Royaume des Fées…

Au cœur d’une jolie petite fleur à corolle dont j’ignore complètement le nom, une magnifique reine scintillante s’avança et déclara, avec des sanglots dans la voix :

— La Pierre de Vie a été volée ! C’est dramatique, nous ne pouvons vivre sans elle. Si elle n’est pas retrouvée très vite, nous allons perdre nos pouvoirs, puis nos couleurs, puis… notre vie. Nous nous dessècherons comme des feuilles d’automne et c’en sera fini de nous !

Une petite fée vêtue de rouge s’avança. C’était la fée Rubis. On crut qu’elle allait proposer une solution, mais non.

— Nous ne la retrouverons pas. C’est impossible. Comment fouiller toute l’immensité du monde, pour nous qui sommes si petites ? Sans nos pouvoirs nous ne sommes plus rien. Mieux vaut nous résigner et profiter des quelques jours de vie qui nous restent.

La fée Rubis était une pleurnicheuse, on le savait bien.

S’avança alors la fée Saphir, belle comme un ange et bécasse comme une bécasse :

— Si j’avais une idée, je la dirais volontiers. Mais je n’en ai pas.

Puis la fée Néante :

— Il faudrait aller récupérer la pierre, mais cela risque d’être fatigant.

Enfin une petite voix se fit entendre à travers la foule :

— Si personne ne veut aller la chercher, j’irai, moi !

C’était la petite fée Émeraude, la plus jeune mais la plus téméraire de toutes, ce qui n’est pas étonnant puisque dans les contes ce sont toujours les plus jeunes qui sont les plus courageux (dans la vraie vie, c’est une autre histoire).

— Es-tu bien sûre de vouloir partir ? interrogea la reine, bien soulagée que quelqu’un le fasse à sa place.

— Oui, je pars. Et je reviendrai, avec la pierre.

— Dans ce cas, prends ces provisions et cette lanterne. Et replie tes ailes, petite fée, elles ne te servent plus à rien : sans tes pouvoirs, tu ne peux plus voler. Maintenant, marche, Émeraude, marche. Nous comptons sur toi.

Mais pour une fée si petite et qui chemine à pied, la route était bien longue, et Émeraude s’épuisa vite. Et même très vite. Elle avait à peine fait une dizaine de mètres que déjà elle dut se résoudre à faire une pause.

Un énorme scarabée eût vite fait de la rattraper.

— Eh, petite fée, tu t’en vas chercher la Pierre de Vie ?

— Oui, et je la ramènerai !

— Monte sur mon dos. Courons, Émeraude, courons. Les fées ont perdu leurs pouvoirs, le temps presse.

La petite fée grimpa sur le dos du scarabée. Je pourrais raconter combien de fois elle se cassa la figure avant d’y parvenir, mais comme elle est très courageuse, elle ne mérite pas cela. Tous deux poursuivirent alors leur chemin.

Mais pour un scarabée, si petit (et si gros aussi, il faut bien le reconnaître), la route était bien longue, et il n’en voyait pas la fin.

Une chouette vint à passer.

— Où allez-vous tous les deux ?

— Nous allons chercher la Pierre de Vie et nous la ramènerons ! répondit Émeraude, qui radotait un peu malgré son jeune âge.

— Je sais où elle se trouve. J’ai vu hier soir un petit garçon dans la forêt, dont la main brillait comme de l’or. Je sais où il habite, mais vous n’y arriverez jamais seuls. Monte sur mon aile, petite fée. Volons, Émeraude, volons. Je reviens de ton village : déjà tes amies ont perdu leurs couleurs, le temps presse.

Bientôt, la chouette arriva devant la chaumière d’Antoine et déposa Émeraude sur le rebord de la fenêtre.

À l’intérieur, la pierre illuminait et scintillait, et tout de suite la fée se sentit mieux. Elle se glissa sans bruit à l’intérieur, mais, comme elle était un peu maladroite, elle tomba sur le sol.

Antoine, qui avait entendu comme un léger bruit, l’aperçut alors qu’elle se relevait et se précipita pour la ramasser au creux de ses mains.

— Qui es-tu ? Est-ce que tu es… une fée ?

— Oui, et je suis venue chercher la Pierre de Vie. Sans elle, nous allons mourir. J’ai promis de la rapporter et je la rapporterai !

Antoine regarda la pierre, puis sa maman qu’il aimait tant, et qu’il ne voulait plus voir pleurer.

— Jamais ! s’écria-t-il. Cette pierre est à moi, je l’ai trouvée !

D’un geste vif, il emprisonna Émeraude entre ses deux mains avant de l’enfermer dans une petite boîte d’allumettes.

Comme il n’était pas un monstre, il fit quelques petits trous dans le couvercle, pour qu’elle puisse respirer. Mais quand il ouvrit la boîte le lendemain pour apporter à Émeraude un peu d’herbe à manger, il la trouva allongée, sans connaissance, toute grise et desséchée.

— Qu’as-tu là ? interrogea sa mère, qui regardait par-dessus son épaule. Est-ce une mite ? Elle a l’air bien mal en point, la pauvre !

Antoine lui avoua toute la vérité et sa maman se fâcha un peu.

— Si cette pierre est sa Pierre de Vie, alors tu dois la lui rendre, sinon, son peuple entier va disparaître.

— Aucun peuple ne saura remplacer la joie de ma maman.

— Regarde-la, si petite. Sa vie n’est-elle pas importante ? Si tu anéantis son peuple, très vite tu le regretteras, et alors tes larmes seront plus amères que toutes celles que je verserai si je perds à nouveau ma joie. Redonne-lui sa pierre et laisse-la partir.

Antoine repensa aux murs gris, au lierre envahissant, au petit nuage noir qui pourrait peut-être bien venir pleuvoir sur sa maison, et il sentit son cœur se serrer. Mais il n’était qu’un enfant, et il devait obéir à sa maman. On ne le dit jamais assez : les enfants doivent obéir à leur maman.

Alors, les larmes aux yeux, Antoine prit délicatement la fée Émeraude entre ses doigts, et alla la déposer sur la pierre. Aussitôt, son petit corps se mit à étinceler de mille feux et ses ailes se remirent à battre.

Émeraude attrapa entre ses deux bras cette grosse pierre beaucoup trop lourde pour elle, et elle disparut par la fenêtre, dans un halo de lumière, comme une magicienne. Comme une fée. Mais sans dire merci. Et ça, ce n’est pas très gentil !

Dehors, le vent soufflait devant la chaumière. Il s’adressa à la fée.

— Va, Émeraude, va. Tes amies vont perdre la vie. Chaque minute compte. Je peux t’aider si tu veux.

Et le vent souffla, aussi fort qu’il le put, et Émeraude arriva bien vite au Royaume des fées.

Le spectacle qui l’attendait était désolant. Les fées étaient toutes étendues au sol, ternes, grises et desséchées. La plupart n’étaient même pas coiffées.

Émeraude déposa au milieu d’elles la Pierre de Vie et le miracle se produisit. Les petites créatures s’éveillèrent doucement et s’étirèrent de toute la longueur de leur petit corps.

Puis chacune complimenta Émeraude et la félicita. On improvisa même une petite fête, sur un concerto pour clochettes et brindilles qui retentit dans toute la forêt. Enfin, au moins sur dix centimètres carrés à la ronde.

Jamais, de mémoire de fée, on avait été aussi heureux – mais les fées ont la mémoire courte. Émeraude, que l’on attendait pour un discours, était introuvable.

La reine, partie à sa recherche, finit par entendre au détour d’un chemin, de terribles sanglots de désespoir. Comme elle s’approchait pour voir qui pouvait être si triste un jour de joie, elle découvrit la petite fée Émeraude, le visage caché dans ses genoux et qui pleurait, qui pleurait à s’en fendre l’âme.

— Qu’as-tu donc Émeraude ? Tu as sauvé notre royaume et nos vies, et voilà que je te trouve toute trempée des larmes que tu as versées. Si tu continues, ta robe va rétrécir et tu seras ridicule. Dis-moi ce qui ne va pas.

Émeraude essuya ses larmes et raconta :

— La Pierre de Vie… C’est un petit garçon qui l’avait emportée. Il l’utilisait pour soigner sa pauvre maman qui doit maintenant dépérir dans sa petite chaumière…

— Je comprends mieux d’où vient ce chagrin. Mais tu n’ignores pas, je suppose, que lorsqu’une fée accomplit un acte vraiment héroïque, elle reçoit en échange une récompense digne de ce nom…

La petite fée ne comprit pas tout de suite.

— Oui, insista la reine, tu peux demander à ce qu’un de tes vœux soit exaucé, quelque chose qui te ferait vraiment plaisir et assècherait tes pleurs…

Émeraude ne voyait toujours pas.

— Qu’est-ce qui pourrait te consoler et te rendre le sourire ? Voyons, tu peux obtenir… Le don de guérison, et celui de rendre toutes choses belles et colorées, ou encore…

— Je peux demander n’importe quoi ?

— N’importe quoi, oui !

Alors, heureuse et pleine d’espoir, Émeraude formula son vœu :

— Je veux une glace au chocolat !

La reine leva sa baguette et un tourbillon de poudre d’étoile enveloppa la petite fée, qui devint encore plus vive et plus éblouissante. Dans sa main, une superbe glace italienne.

— Te voilà exaucée.

Et, comme Émeraude n’était pas une ingrate, elle eut une petite pensée pour Antoine et fabriqua un parapluie, qu’elle lui offrit pour protéger sa petite chaumière. Comme il ne pleuvait pas, elle utilisa ses pouvoirs pour faire venir au-dessus de la maison un gros nuage noir, pour que son cadeau ne soit pas inutile et qu’il fasse plaisir à Antoine et à sa maman. C’est que les fées sont gentilles par nature et aiment rendre service.

Ce qui était vraiment dommage, c’est que le parapluie était beaucoup trop petit.

Heureusement, la reine, qui était la bonté même, insista elle aussi pour faire un cadeau à Antoine, pour le remercier d’avoir rendu la pierre. Elle lui offrit la chance éternelle. Aussitôt, sa maman guérit, sa maison devint plus jolie, et le petit nuage pluvieux devint rose.

Antoine vécut longtemps, heureux, et eut beaucoup d’enfants.

Émeraude vécut tout aussi longtemps et mangea beaucoup de glaces, mais pas toutes au chocolat…

Vanina Noël

تهیه و تنظیم: الهام نورکیهانی

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