La philosophie et les causes de l’apparition de la fête Norouz – B1

Littérature générale et Littérature de genre – B2
avril 13, 2023
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avril 13, 2023

La philosophie et les causes de l’apparition de la fête Norouz – B1

 Certains jours dans l’histoire de l’ancienne civilisation iranienne rappellent des récits et des événements importants et marquants. Il existe plusieurs opinions sur la philosophie et les causes de l’apparition de Norouz, dont certaines sont présentées ici.

Selon les récits légendaires d’Iran, le début de Norouz a été attribué à Djamchid, le quatrième et plus grand des premiers rois d’Iran. Ce mythe remonte à l’époque indo-iranienne.

Le nom de Djamchid « Yima » est mentionné dans Avesta, le plus ancien livre sacré des iraniens. Dans ce récit, « Jem » avait le pouvoir mystique divin et combattait avec le diable sur l’ordre d’Ahura Mazda, il avait causé la sécheresse, la famine et la destruction des biens et des bénédictions.

Avec la destruction d’Ahriman, il a restitué le bonheur et les bénédictions au peuple, et chaque arbre sec est redevenu vert, les gens ont appelé ce jour-là  » Norouz  » ou  » New Day “ alors les gens ont planté l’orge lors de ce jour propice. Ainsi cette coutume est devenue éternelle pour les Iraniens.

Certains ont dit que Djamchid, qui s’appelait  » Jam  » en persan et  » Manushkh  » en arabe, parcourait le monde, lorsqu’il est arrivé en Azerbaïdjan, il a été placé sur une hauteur à l’est, assis sur un trône, la lumière de ce trône a ébloui le monde entier au moment du lever du soleil alors ils ont appelé ce jour, un nouveau jour et ils l’ont célébré. Puis ils ont ajouté le mot « Shid » à son nom et il lui a appelé le roi « Djamchid ».  Le mot « Shid » signifie un rayon en Pahlavi. Et donc la coutume de Norouz est devenue éternelle.

Ils ont également dit : « Dieu a terminé le travail de création de l’homme et d’autres créatures le premier jour du mois de farvardin, et l’homme a prié et s’est réjoui pour remercier Dieu et ses bénédictions. Une autre philosophie de la célébration de Norouz est la descente des Farvahars, des défunts sur la terre, le premier jour de farvardin.

Il est écrit dans l’Avesta que le premier de Farvardin, les âmes des saints défunts viennent sur terre pour saluer leurs proches, et en voyant le bonheur des survivants, ils demandent la bonté et la miséricorde d’Ahura Mazda. Les survivants nettoient leurs maisons avant l’arrivée des Farvahars. Le mot Farvardin signifie le mois qui appartient à Farvahars.

Il n’y a pas d’informations précises sur les cérémonies et les rituels de Norouz à l’époque des achéménides, mais certains chercheurs comme Philänder pensent que les sculptures et les pétroglyphes laissés de la période achéménide représentent la cérémonie de Norouz à Persépolis. Ces œuvres sont une représentation de la remise de cadeaux par les tribus et nations achéménides en la présence du roi.

Il n’y a aucune trace de la façon dont Norouz a été célébré à l’époque parthe. Monsieur Pour Dawood que son âme repose en paix écrit : « Bien que les Parthes étaient iraniens et zoroastriens, la domination de la Grèce pendant 80 ans a été la cause qu’ils ne portaient pas attention aux coutumes et traditions iraniennes, et peut-être qu’à la fin de leur royaume, la nationalité iranienne s’est à nouveau renforcée.

 

 

Pendant la période sassanide, Norouz était célébrée durant six à trente jours. Le sixième jour de Farvardin (premier mois des iraniens) ou le grand Norouz était appelé jour de Khordad (Khordad est le troisième mois des iraniens) et considéré comme appartenant au saint ange Khordad. Les adeptes de la religion Mazdéenne croyaient également que Zoroastre (650 ans avant Jésus-Christ) était né ce jour-là et considéré comme saint. Ce même jour il rencontra Dieu et ce jour fut considéré comme sacré pour les Iraniens.

Les rois sassanides organisaient également des rituels de Norouz avec une splendeur particulière dans leurs palais, et pendant les cinq premiers jours sous le nom de « Public Norouz » donnaient de la nourriture à tout le monde.  Ils ont dédié le « Grand Norouz », qui commençait le sixième jour de nouvel an, à eux-mêmes, et à leurs proches et le célébraient à la cour du roi pendant ces jours.

L’une des coutumes courantes de cette époque était que les gens s’aspergeaient d’eau et donnaient du sucre en cadeau le matin de Norouz. L’attachement des Iraniens à leurs traditions a consacré Norouz comme le symbole de leur grandeur et de leur gloire, et a été célébré tout au long de l’époque islamique, même pendant la période du califat, qui n’a pas prêté attention à ces rituels, et la familiarité et la connaissance des dirigeants omeyyades et abbassides à propos du rituel consistant à offrir des cadeaux aux dirigeants sont devenus une raison pour les dirigeants arabes de célébrer Norouz.

Avec la réduction du pouvoir et de l’influence des Arabes sur les gouvernements iraniens et l’établissement de gouvernements indépendants tels que les Safariiens et les Samanides et l’appartenance des rois perses à l’exécution des rituels iraniens, cela a conduit à la renaissance de Norouz et de la magnifique célébration de cette fête.

Dans différentes parties de son histoire, Abulfazl Beyhaqi a mentionné le fait de faire des cadeaux à Mehrgan Norouz, ce qui montre la continuité des rituels de Norouz à l’époque Ghaznavide. Avec l’établissement du gouvernement safavide et l’officialisation de la religion chiite, certains rituels islamiques et des rituels de Norouz ont été mélangés ensemble. Les érudits chiites ont recueilli les hadiths et les traditions des innocents concernant Norouz, ont ajouté à la pérennité de cette célébration.

 

  Traductrice : Afsaneh Mogharehabed

 

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