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L’art du carrelage

 Le carrelage est considéré comme l’un des éléments décoratifs remarquable dans l’architecture Iranienne. Ayant une origine antique, les traces de la présence cet œuvre d’art en Iran datent des époques préislamiques, donc il faut mieux de jeter un coup d’œil sur son histoire :

En examinant le term“carreau” (en persan Kâchi), on trouve les liens entre ce mot avec Kashan, la ville au nord de la province d’Ispahan en Iran qui possède une riche antiquité de sept mille Ans et cela nous donne la possibilité de la présence des vestiges des premiers carrelages dans Cette ville, comme le centre principal de la production de carreau et divers modèles de carreau En termes de la forme et la technique mais c’est encore difficile à détecter avec certitude la Date exacte de l’apparition des carreaux dans le plateau iranien.

Les carreaux de céramique sont originaires de l’antiquité. Utilisés initialement en Egypte, en

Perse et en Mésopotamie. Ces sont les romains qui répandent leur utilisation dans tout l’empire en réalisant des Mosaïques à partir de carreaux de céramiques.

Le carrelage a pendant des années beaucoup servi à recouvrir les sols des bâtiments de prestige Comme les palais, les églises et autres lieux de culte. Puis, au fil du temps est devenu de plus en Plus populaire jusqu’à s’inviter dans les habitations.

Le carrelage en Iran:

Iran ancien

La ziggurat de Choghâ Zanbil (Dur Untash) dans la province Khuzestan(XIVe s.) est en  effet l’un des premiers lieux en Iran où se trouve l’évidence de l’emploi des carreaux faïencé sur  les murs et puis on retrouve les exemples du carrelage ou bien le brique émaillé comme l’élément ornementale dans les dynasties prochaines y compris les Achéménides : le palais Apadana en Suse les Parthes les Sassanides : la ville Bishâpur en Fârs et les musulmans : principalement dans les mosquées.

Installation de l’Islam, la naissance de l’art Iranien-Islamique

Dès l’installation de l’Islam dans les pays conquis, ce sont les rois qui ont favorisé le développement des arts. De là, une division de l’histoire de l’art islamique en périodes dynastiques régnant à la créativité et à l’art de vivre. Le carrelage était d’abord utilisé en Iraq en raison de l’exsistence du centre des gouvernements de Kalifs dans ce pays mais son emploi est devenu très large dans les constructions.

C’est à l’époque Seldjoukides en 11e siècle que l’art du carrelage est devenu en vogue comme le décor préférable et le plus courant auprès des artistes iraniens, autrement dit, cette période joue un role très important dans l’histoire du carrelage en Iran. Les Seldjoukides permirent le renouvellement, l’épanouissement et la diffusion de la culture persane. Plusieurs innovations architecturales et motifs décoratifs connaissent un développement important, comme les muqarnas et les éléments de céramique émaillée.

Les Ilkhânides sont l’autre dynastie qui font un pas notable dans le parcours de la fabrication ce blockbuster. La période Ilkhânides est de façon l’apogée de l’art du carrelage iranien, qui a laissé des exemples uniques dans son cœur. Pendant cette ère, de nombreux arts décoratifs étaient utilisés pour décorer les édifices religieux et non religieux, et son utilisation généralisée a conduit à la croissance et au développement de divers types de carreaux.

Avant les Ilkhânides, l’emploi de carreaux n’était courant que sur les surfaces extérieures du bâtiment, mais avec l’arrivée au pouvoir des dirigeants Ilkhânides et leur grand intérêt à utiliser différents arts du carrelage sur les surfaces intérieures ont également été utilisés.

Les évolutions fondamentales dans le domaine de l’art et de l’architecture était réalisé en 16e et 17e siècle par les rois Safavides en choisissant Ispahan comme le capital du pays et c’était le Shah Abbas qui faisait de plus en plus attention sur l’esthétique des bâtiments et grâce à lui, l’art du carrelage était développé et son emploi était élargi. Aujourd’hui il nous reste tant des Caravansérails, des mosquées, des palais, des Madras etc. qui possèdent les carrelages splandids. L’un des exemples délicats pour comprendre cet art sans précédant est le chef d’ouvre des carrelages de la mosquée Sheikh Lotfollah à Ispahan !

L’industrie de la fabrication des carreaux a affronté une grande évolution lors que Téhéran a été choisi comme le capital du pays par les rois Qadjar. À cette époque-là, les nouveaux concepts dans la fabrication ont été développés.

Plus précisément, l’art du carrelage n’était pas uniquement l’art des mosquées ou les lieux sacrés mais en plus, les motifs des fleurs qui, jusque-là se trouvait dans les mosquées, sont entrés progressivement dans les lieux résidentiels et les domiciles, de plus, les thèmes des  motifs sont devenus plus variées avec les contextes féminins ,aussi des animaux et les oiseaux.

La classification du carrelage:

  • Moaraq(mosaïque)
  • Moaqeli
  • Muqarnas
  • Sept coleur (Haft Rang)

Moaraq

Le type le plus difficile à fabriquer et le plus exquis est celle du Moaraq. Pour créer ce modèle,

D’abord il faut que l’artiste dessine le plan et le colère méticuleusement. Après, ce modèle va être codé et diviser en petite pièces Puis ces pièces sont assemblées à côté du chaque pour créér une piéce plus grande et en fin, tous ces pièces vont être ajouté sur leur propre place.

Il y en des très beaux exemples de ce type du carrelage surtout à l’époque Safavide où cette méthode s’est parfaitement épanouie. La mosquée Abbasi et la mosquée Sheikh Lotfollâh à Ispahan et la mosquée bleu à Tabriz sont les meilleurs exemples de ce type.

 

 

Moaqelli 

Assembler de très petites carreaux, qui sont généralement de forme carrée ou rectangulaire, le style Moaqeli est en fait une combinaison de deux matériaux : le carreau et le brique, ce qui minimise l’expansion et la contraction des carreaux et, par conséquent, peu de dommages sont causés à l’émail des carreaux sensibles. Il faut souligner que La calligraphie de Moaqelli est un type de calligraphie dérivée de cette méthode qui est plutôt courant dans l’architecture que dans les textes.

Muqarnas 

Ayant une valeur considérable dans l’architecture Iranien-Islamique, Muqarnas est l’un des principes la plus important de l’architecture islamique, parce qu’il s’étend dans les régions islamiques de l’est au sud de l’Espagne et considéré comme un élément iranien et de nombreux bâtiments islamiques. Muqarnas est un type de décoration qui s’est fabriqué de différents matériaux tels que les carreaux et le plâtre. En général, ce qui se présente sous la forme d’échelles et de marches et comme des pendentifs comme une lampe s’appelle Muqarnas, aussi connu comme nid d’abeilles.

Egalement utilisée dans les bâtiments pour transformer progressivement une forme géométrique en une autre, cette méthode est principalement utilisée dans les mosquées et les tombeaux. Muqarnas avait une fonction de construction, mais avec le temps, il a pris un emploi décoratif. Il était utilisé à la plupart des entrées de bâtiments importants, notamment des mosquées et des bazars. Certainement les plus beaux muqarnas peuvent être vus dans l’architecture safavide et dans le complexe de la place Naqsh-e-Djahân et de la grande mosquée Abbasi à Ispahan.

Sept couleurs 

Dans cette méthode, des carreaux de formes et de dimensions régulières sont placés à côté de formes carrées, rectangulaires et hexagonales selon le goût de l’artiste et les caractéristiques du lieu où le travail est effectué. Dans ce type de carrelage, le motif est d’abord copié en papier sur le carreau à l’aide de charbon de bois, puis est peint et le carreau est placé dans le four.

Le noir, le blanc, l’azur, le turquoise, le rouge, le jaune et le fauve sont les sept couleurs majeurs utilisées dans le carrelage à sept couleurs. Les carreaux à sept couleurs sont plus visibles dans les lieux religieux. Après la diffusion de l’islam, ce modèle de carrelage se retrouve en abondance dans les mosquées, notamment les minarets. Le minaret de l’école Chaharbagh à Ispahan est l’un des bâtiments où l’on peut voir un bel exemple de tuiles à sept couleurs ou en brique.

 

La faïence, une avancée technique majeure                                                                                          

La technique de la faïence est découverte au IXe siècle en Irak. Les carreaux de faïence connaissent une forte notoriété grâce à la finesse et à la qualité des dessins. Souvent peints en bleu, inspirés de décors végétaux, mais aussi de scènes de vie. Ils sont d’ailleurs comparés à la porcelaine chinoise et deviennent un élément décoratif à part entière.

Conclusion :

Le carrelage iranien, cet art élégant qui s’est épanoui à l’arrivée de l’Islam en Iran était connu auprès les iraniens, un matériel de construction des mosquées mais petit à petit est progressé et est devenu plus populaire. Beaucoup des bâtiments en Iran ainsi que le monde entier doivent leurs charmes à l’existence de cet art.

Aujourd’hui le carrelage se décline sous toutes les formes et couleurs. Les matières et procédés de fabrication évoluent au fil du temps. Ardoise, béton ciré ou encore carrelage à effet bois, le carrelage grès cérame imite à la perfection plusieurs types de matériaux. Facile à poser et à entretenir, il devient le revêtement idéal pour nos habitations. Si vous avez envie de découvrir la beauté du carrelage iranien, vous pouvez visiter de nombreux bâtiments en Iran qui contient les carrelages attirants.

Rédigé par : Mahsa Eslamzadeh

Références :

https://carrelagesdelannoy.com/conseils/l-histoire-du-carrelage-de-l-antiquite-a-aujourdhui/

Ringgenberg, P. (2005). Guide culturel de l’Iran. Rowzaneh Publications,129;312

https://magirans.com .

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