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Téhéran-B1

Iranologie

Téhéran
Téhéran est la capitale et la plus grande ville d’Iran. Située dans le nord du pays, au pied des monts Elbourz, la ville donne son nom à la province dont elle est également la capitale. Téhéran a vu sa population multipliée par 40 depuis qu’elle est devenue la capitale à la suite du changement de dynastie de 1786. En 2015, la ville compte environ 9 000 000 habitants ; et l’agglomération plus de 15 000 000. La ville possède un métro (actuellement avec 7 lignes) et un dense réseau autoroutier.
Cette croissance très importante de Téhéran est principalement due à l’amélioration des conditions de vie ainsi qu’à l’attraction exercée sur les habitants des provinces. Elle a connu une forte accélération à partir de 1974, à la suite de la forte hausse du prix du pétrole lors du premier choc pétrolier. Les banlieues de la ville ont alors crû très rapidement ; finalement la pression immobilière a eu raison de la politique de développement urbain fixée en 1969. Téhéran accueille près de la moitié de l’activité industrielle du pays : industrie automobile, équipements électriques et électroniques, armement, textiles, sucre, ciment et produits chimiques. La ville et son bazar sont le pôle de commercialisation des tapis et meubles produits dans l’ensemble du pays.
Histoire
Téhéran était jadis un village situé à sept ou huit kilomètres de la grande ville historique de Ray. C’était l’un des premiers villages du Nord de cette ville dont les habitants se réfugiaient à Shemiran, Qasran et dans les piémonts de l’Elbourz afin de fuir la chaleur du Sud désertique. Des traces de peuplement datant du Néolithique et même de périodes antérieures ont été découvertes sur le site de Téhéran et à Ray (comme le site de Cheshm-e Ali, situé dans le centre de Ray).
L’économie de la ville à cette époque est basée sur le commerce de fruits et légumes qui poussent dans les jardins de la ville, alimentés par les cours d’eau en provenance de l’Alborz et des systèmes d’irrigation traditionnels (comme le qanat et le kariz).
• Religion
La population de Téhéran est musulmane à plus de 90 %, comme le reste de l’Iran. Les minorités religieuses non musulmanes étaient historiquement implantées dans leurs régions respectives, mais les évènements du xxe siècle ont fait augmenter la
proportion de membres des minorités religieuses à Téhéran, où les communautés restent Dynamiques. Il existe plusieurs lieux de
culte chrétiens à Téhéran, dont la cathédrale Saint-Sarkis pour l’Église apostolique arménienne, ou encore l’église Saint-Abraham, tenue par les dominicains. Les zoroastriens de Téhéran représentent ainsi 23 % de la population zoroastrienne d’Iran. Les juifs de Téhéran représentent quant à eux 64 % des Juifs d’Iran ; les Assyro-chaldéens ainsi que les Arméniens comptent les trois-quarts de leur population à Téhéran. Il n’existe que peu de données statistiques sur les pratiques musulmanes à Téhéran.
Médias
Théâtre de la Ville
Téhéran est le siège de l’IRIB, la Radio-Télévision de la République Islamique d’Iran ; la ville accueille également les sièges de nombreux journaux nationaux comme Keyhan, Ettelaat, Jam-e Jam, Iran, ou encore Iran daily et le Tehran Times qui sont publiés en anglais.
La municipalité de Téhéran a fondé un quotidien qui lui appartient, Hamshahri, qui est également le quotidien le plus lu
d’Iran (400 000 tirages). L’IRIB diffuse depuis 1998 Tehran TV uniquement dans la province de Téhéran. Cette chaîne est connue par les habitants de Téhéran comme la « cinquième chaîne » (Tehran TV était en effet la cinquième chaîne à être disponible à Téhéran) et diffuse des programmes très populaires parmi les téléspectateurs téhéranais (Pavarchin par exemple).
Sports


La station de ski Tochal en mars. Téhéran a été la première ville du Moyen-Orient à accueillir les 7e jeux asiatiques en 1974, qui ont vu la participation de 3 010 athlètes venus de 25 pays.
C’est à Téhéran qu’est situé le stade de football national, au Complexe sportif Azadi, qui a une capacité de 100 000 places.
Les autres stades d’importance à Téhéran sont les stades Shahid Dastgerdi, Takhti et Shahid Shirudi. Téhéran comptait en 2016 cinq clubs de football évoluant en première division iranienne :
• Persépolis
• Esteghlal
• Saipa
• Peykan
• Badran
À dix minutes de Téhéran se trouve la station de sports d’hiver de Tochal, construite en 1976. Elle s’étend entre 2 820 m et 3 850 m d’altitude, et est accessible par une télécabine partant du Nord de Téhéran qui compte stations intermédiaires. La hauteur et la position de la station lui permettent d’être enneigée 8 mois par an. Un complexe sportif est situé au pied de la télécabine, il accueille des activités diverses : tir à l’arc, gymnastique, tennis, escalade, paintball.
À proximité de Téhéran se trouvent également les stations de sports d’hiver de Dizin et Shemshak.

Culture
Architecture et urbanisme

Téhéran est une ville récente en comparaison d’autres villes importantes d’Iran, les quelques monuments anciens se trouvent à Ray à la limite Sud-Est de la ville. Dans Téhéran même, les monuments les plus anciens remontent à l’époque Qadjare. Le développement particulier de Téhéran fait qu’on trouve dans le centre-ville à la fois des quartiers
résidentiels et des constructions architecturales monumentales. La ville accueille de nombreux musées et, depuis la révolution, plusieurs palais sont ouverts au public. Au Sud-Ouest de la ville, sur la route de Qom, à proximité du cimetière Behesht-e Zahra se trouve le complexe funéraire de l’ayatollah Khomeiny.

Borj-e Milad (« la tour Milad ») est la plus haute structure d’Iran et la 6e plus grande tour autoportante du monde. Elle est située dans le quartier de Gisha. Elle contient un complexe culturel et le plus haut restaurant tournant du monde. La tour est ouverte au public depuis 2010. Banay-e Azadi (le monument de liberté), le symbole de Téhéran (du moins avant la construction de Milad), est situé à l’ouest de la capitale.
Le grand « Bazar de Téhéran », une ville dans la ville, datant du xixe siècle, se situe au sud de Téhéran.

L’Avenue Vali-ye Asr

L’avenue Vali-ye Asr est l’avenue la plus longue de Téhéran, et également une des plus grandes du monde. Elle mesure 18 kilomètres, entre la gare de Téhéran et la place Tajrish . Cette avenue voit affluer les Téhéranais de tous âges, qui viennent dans les restaurants branchés ou dans les gargotes traditionnelles pour y déguster du Kaleh Pācheh (tête de mouton), des brochettes de viande avec du riz, ou tout simplement pour se promener à l’ombre de platanes sexagénaires. Ces platanes sont plantés dans des jub,
les canaux à ciel ouvert qui acheminent l’eau du massif de l’Elbrouz vers le centre de la ville. Après 42 ans de république islamique, les Téhéranais ont fait de cette avenue un espace de mixité sociale et sexuelle au sein de la société iranienne régie par les lois islamiques : les ouvriers y côtoient les jeunes cadres, les femmes en chador les jeunes filles branchées, et les jeunes s’y retrouvent pour draguer.

Palais

• Le palais du Golestān est le palais de la dynastie Qadjare. C’est un vaste ensemble de bâtiments encerclant un jardin. Des restaurations dont la date de fin n’est pas connue sont en cours. Il est situé dans le quartier du Bazar.


• Le palais Sa’d Âbâd était la résidence officielle de la famille Pahlavi situé dans un parc arboré sur les hauteurs de la ville contenant plusieurs monuments palatiaux, dont les plus anciens remontent à la dynastie Qadjare.
• Enfin, le palais de Niavaran, dernière résidence du Chah, se situe lui aussi dans un complexe contenant plusieurs monuments de l’époque Qajar, comme le palais Sāhebgharanyeh et le Koushk-e Ahmad Shahi.
Ces deux ensembles palatiaux se situent sur les hauteurs du Nord de la ville, sites choisis pour leur relative fraîcheur et meilleure qualité de l’air.

Musées

Téhéran accueille plusieurs musées majeurs de l’Iran. On peut citer les suivants :


• Le Musée des verres et de la céramique (Abgineh). L’immeuble était la maison de Ghavam os-Saltaneh, un homme politique iranien et a ensuite servi d’ambassade de l’Égypte jusqu’en 1976.
• Le Musée national d’Iran (Muzeh Iran Bastan), ou musée archéologique, détient une très riche collection sur l’Iran antique et les arts islamiques.

• Le Musée d’art contemporain est unique dans cette région du monde. Il possède quelques pièces très intéressantes des plus grands artistes contemporains comme Giacometti, Picasso …
• Le Musée du tapis est proche du musée d’art contemporain et du grand parc public Laleh. Il présente une collection de tapis anciens.
• Le Musée Reza Abbasi possède une riche collection de miniatures iraniennes.
• Le Musée de la poste et du télégraphe.

Jardins

La municipalité de Téhéran dispose d’une organisation dédiée à l’entretien des parcs de Téhéran, l’Organisation des parcs citadins (City Parks Organization). Grands et bien entretenus, les jardins publics téhéranais sont situés dans toute la ville et sont un havre de calme dans une métropole bruyante. Les plus importants sont :
• Parc Mellat (ex Chahanchahi) dans l’avenue Vali-ye Asr. Le complexe de la Télévision nationale (IRIB) se trouve à proximité.
• Parc Lāleh (ex Farah) dans le boulevard Keshavarz. Les musées du tapis et d’art contemporain y sont accolés.
• Parc Saii, sur l’avenue Vali-ye Asr.
• Parc Shahr dans le sud de la ville, près du Bazar. Il a une superficie de 24,7 ha et a été inauguré en 1960.
• Parc Jamchidieh au pied des montagnes surplombant la ville. C’est un des derniers jardins publics construits à l’époque Pahlavi.
• Pardisan parc d’études animales s’étendant sur plus de 250 hectares au nord-ouest de la ville.

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