Articles reçus – A2
décembre 20, 2019
L’Édito – NO3 – B2
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Négar Alipour – B1

Interview
Négar Alipour née en 1993 à Téhéran est aujourd’hui enseignante, traductrice, interprète et guide touristique de la langue française.

–Bonjour Négar, je suis vraiment content de t’avoir avec nous.
Bonjour Milad, moi-aussi je suis contente de te revoir. Sauf erreur de ma part, la dernière fois que nous nous sommes vus, c’était lors de la cérémonie de remise des diplômes à l’université de Téhéran.

–Oui exactement, puis-je te demander de te présenter pour nos lecteurs ?
Je m’appelle NégarAlipour. J’ai 26 ans et je suis célibataire. J’habite à Karaj. J’ai fini ma maîtrise en traductologie de la langue française l’année dernière. Maintenant je travaille à Téhéran dans une agence de voyage et en même temps j’enseigne le français. Je fais également la traduction français-persan et vice versa.

–Alors pourquoi déjà le français ?
En général j’adore apprendre les langues étrangères. Mais si je voudrais parler spécifiquement du français, la littérature et le cinéma me passionnaient dès que j’étais adolescente. Je lisais beaucoup les œuvres traduites d’écrivains français. Quand je regardais des films français j’ai été vraiment fascinée par leur accent. A côté de tout ça, j’aime infiniment la langue et la littérature persane.
Donc tout cela a dépassé mon intérêt pour les sciences et j’ai passé mon concours de langue. Bien sûr, ma langue d’examen a été anglais.
Avant d’entrer à l’université en 2012, j’ai eu l’occasion d’étudier le français pendant plusieurs mois. Puis je suis entrée à l’université d’AllamehTabatabaï.
Au début, les opinions des autres étaient très importantes pour moi. Parfois j’étais très frustrée parfois très décidée et ainsi de suite. Parce qu’au lycée j’étais très studieuse et mon choix était bizarre pour tout le monde.
Heureusement, j’ai pu me retrouver rapidement et croire en mon chemin. J’étudiais fortement. Je n’ai jamais été satisfaite des cours de l’université. J’ai toujours été l’une des trois premiers de la classe et finalement la première du groupe.
–Et puis tu as fait ton master.
Oui, en 2016, j’ai passé mon concours de master et je suis devenue la première. Mon premier choix était l’université de Téhéran et j’en est très heureuse.
Au cours de mon master, j’ai également essayé de profiter de cette belle discipline tout le temps et d’être une bonne étudiante. Je pense que ça s’est réalisé. J’ai soutenu mon mémoire de maitrise intitulé Traduction analytique de 2 nouvelles de BahramSadeghi L’obsession et La tranchée et les gourdes vides en septembre 2018 avec la mention excellente.
Voilà c’était mon parcours scolaire.

–Quand est-ce que tu as commencé à enseigner le français ?
Quand j’étais en deuxième année de l’université, j’ai commencé à enseigner le français et c’était l’une des raisons de mes progrès en cette langue. J’ai assisté aux cours de formation dans le centre de langue française de Téhéran en été 2016. J’ai enseigné beaucoup de méthodes et dans les instituts différents. Actuellement je donne encore des cours particuliers.

–Et tu exerces toujours le métier de traduction.
Oui, Je faisais toujours des projets de traduction pendant mes études surtout après mon diplôme de licence. À mon avis la traduction ne pourrait pas être un moyen de gagner sa vie, pour moi c’est plutôt une passion. En plus de la maîtrise du français, il vous faut maîtriser suffisamment le persan, être précis et patient parce qu’il prend beaucoup de temps. Pour moi quand je traduis le temps passe très vite et je vis avec le texte que je suis en train de le traduire.
Je traduis depuis un certain temps pour le magazine Le Monde Diplomatique. Jusqu’à présent, aucune traduction n’a été publié par moi mais j’ai l’intention de publier ma traduction de mémoire.
En attendant les résultats de mon concours de master, j’ai eu l’occasion d’être interprète d’un groupe des français et de les accompagner lors de leurs visites à Téhéran. Là j’ai compris que je peux combiner mes compétences en français et en traduction avec une autre discipline : le tourisme.

–Voilà cela devient intéressent, est-ce que tu pourrais nous expliquer le parcours que tu as passé dans ce domaine ?
Quelques mois plus tard, je me suis inscrite aux cours de formations des guides culturels à l’institut Arasbaran. Je travaillais et étudiais en même temps, donc j’ai choisi le cours à long terme qui se tenaient le week-end.
Cette période a été un tournant dans ma vie pour reconnaître des intérêts que je ne connaissais pas, tels que l’envie de voyager, de connaitre l’histoire et la culture de mon pays, la conservation de notre patrimoine naturel et culturel et de les faire connaître au monde entier et des dizaines d’autres intérêts.
Actuellement, j’ai passé tous les examens de ce cours et j’attends que ma carte soit émise.
Avec mes amis, on a organisé des visites culturelles à Téhéran pour les Iraniens francophones.

–Qu’est-ce que tu fais aujourd’hui ?
Maintenant je travaille dans une agence de voyages. J’y ai beaucoup de tâches. Je suis en charge de la correspondance avec les pays francophones et aussi anglophone (mon niveau d’anglais est aussi très bien), je suis interprète, je produis des contenus pour le site et les réseaux sociaux en français.
Bien sûr, ce ne sera pas le travail que je fais pour toute ma vie. J’attends mon permis de travail. Aujourd’hui j’essaie d’enrichir mes connaissances culturelles, linguistiques et techniques.

–Est-ce que tu des conseils à donner aux personnes intéressées par la langue française ?
Oui, à mon avis il ne faut pas se limiter aux cours universitaires. Je leur dis qu’il faut vivre cette langue.
Pour bien faire des progrès tangibles, en suivants des cours, ils devraient regarder la télévision, lire des livres, regarder des films.
Il y a plusieurs d’opportunités d’emploi tels que : L’enseignement, l’interprétation et la traduction. Etant donné qu’il y a beaucoup de touristes francophones en Iran, ils peuvent travailler comme guide touristique.
Il est également possible de changer la filière d’études. Les relations internationales et les études des pays francophones sont des domaines relatifs à la langue française.
–Je te remercie Négar et te souhaite une très bonne continuation.
Cela m’a fait plaisir d’être interviewée et je souhaite pareillement les meilleurs pour l’institut Milad et le Bonjour Français.

Par : Milad Asemipour

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