مکالمه- مجرم فرانسوی
مهر ۱۲, ۱۴۰۱
صرف فعل Conquérir
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La petite paire d’amants

در مسیر آموزش زبان فرانسه، قابلیت درک شفاهی زبان فرانسوی یا (compréhension orale)  یکی از مهمترین مواردی است که زبان آموزان زبان فرانسوی، می بایست بر روی آن کار کنند.

ما با استفاده از متدهای به روز آموزش زبان فرانسه، شما عزیزان را در آموزش آنلاین زبان فرانسه همراهی خواهیم کرد.

در این سر فصل داستان های ساده صوتی را برای شما آماده کرده ایم. ابتدا سعی کنید دو مرتبه  این داستان صوتی فرانسوی را بدون نگاه کردن به متن گوش کنید.

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سپس می توانید متن پیاده شده فایل صوتی داستان را همزمان با گوش دادن مجدد به فایل صوتی دنبال کنید.

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در انتها، متن را بدون گوش کردن به فایل صوتی مطالعه کرده و لغات جدید را یادداشت کنید.

هر هفته این تمرین را برای یک داستان انجام داده و لغات داستان هفته گذشته را که یادداشت کرده اید، چندیدن بار مرور کنید.

پس از پایان داستان های هر سطح، به عنوان مثال مقدماتی، یک هفته به خود استراجت داده و در هفته بعدی، تنها لغاتی را که از داستان های این سطح یادداشت کرده اید، مرور نمایید.

بعد از یک ماه از اتمام سطح اول، مجدد به داستان های سطح مربوطه مراجعه کرده و این بار هر روز یک داستان را گوش  کرده و لغت هایش را مرور نمایید.

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La petite paire d’amants

 

Un Sabot et une Balle se trouvaient un jour dans un tiroir, au milieu d’un grand nombre de jouets. « Puisque nous voilà ensemble dans le même tiroir, dit le Sabot à la Balle, nous devrions bien faire une petite paire d’amants. » Mais la Balle, qui était couverte en maroquin et qui pour cela avait tout aussi bonne opinion d’elle-même qu’une jolie petite dame, ne daigna pas répondre. Le jour suivant, survint l’enfant à qui tous ces jouets appartenaient. Il peignit le Sabot en jaune et en rouge, et fixa dans son centre un clou de cuivre avec une belle tête bien luisante. Rien de joli alors à voir comme ce Sabot pirouettant, tourbillonnant, ronflant sur le plancher bien uni, et qu’on eût pu cependant croire immobile. « Regardez-moi donc un peu maintenant, dit-il orgueilleusement à la Balle, ne pourrions-nous pas comme tant d’autres faire aussi une petite 242 paire d’amants ? Nous nous convenons si bien sous tous les rapports ! vous sautez, et moi je danse : il n’est donné à personne d’être aussi heureux que nous pouvons l’être. » « À quoi songez-vous ? » répondit avec aigreur la jolie petite dame. « Peut-être ignorezvous que mon père et ma mère étaient une paire de pantoufles en vrai maroquin, et que j’ai moimême un morceau de liège d’Espagne dans le corps. » « Et moi donc ! je suis d’acajou massif, repartit le Sabot ; c’est monsieur le secrétaire de la mairie qui m’a tourné de ses propres mains, car il possède un tour qui lui offre le plus délicieux des passetemps. Si vous saviez comme il s’est amusé en me confectionnant ! » « Ah çà, est-ce bien vrai ce que vous me racontez là ? » dit la Balle avec un ton de défiance évident. « Si je vous mens, répondit avec chaleur le Sabot, je consens à ne plus jamais recevoir de coups de fouet ! » ۲۴۳ « Assurément, reprit la Balle, vous faites un causeur fort agréable, mais je ne puis pas encore vous dire précisément oui, car je suis déjà à peu près engagée, et si vous saviez avec quel joli petit moineau ! Chaque fois que je monte en l’air, il met la tête hors de son nid et me dit à voix basse : Voulez-vous ? À part moi, je suis maintenant bien décidée à le prendre, et, en tout cas, puisque j’en suis là, je puis me regarder comme à peu près engagée. Cela ne m’empêche pourtant pas de vous promettre que je ne vous oublierai jamais. » « Oui ! ça me servira à grand-chose ! » repartit d’un ton grognon le Sabot ; et la conversation en resta là. Quelques jours après, la Balle fut retirée du tiroir. La surprise du Sabot fut grande en la voyant s’enlever comme un vigoureux petit oiseau, puis prendre son essor si haut dans l’air qu’à la fin l’œil avait de la peine à l’apercevoir. Et alors elle retombait bientôt des régions supérieures à terre pour rebondir vivement chaque fois qu’elle touchait le sol. Or, tout ce manège ne pouvait évidemment provenir que de 244 deux causes : ou parce qu’elle languissait après le beau moineau, ou bien parce qu’elle avait un morceau de liège d’Espagne dans le corps. Au dixième coup, elle ne revint plus du tout. L’enfant la chercha vainement pendant longtemps : elle était à jamais partie ! « Je sais bien où elle est, la charmante créature ! se dit en soupirant le Sabot. C’est dans le nid du joli moineau. Elle l’aura épousé, ce moineau ! » Et plus le Sabot y songeait, plus ses regrets à l’endroit de la Balle fugitive devenaient cuisants. Car, par cela même qu’il ne pouvait plus espérer d’obtenir l’objet de sa flamme, le feu qui le consumait devenait plus ardent. Le mariage de la Balle donnait encore plus de piquant à son aventure et, comme cela arrive toujours, fournissait un nouvel aliment à sa passion : la jalousie. Le Sabot avait beau pirouetter et tourbillonner de plus belle et sans cesse ; quoi qu’il fît, ses pensées étaient constamment avec la Balle, qui, soit qu’il veillât, soit qu’il rêvât, lui apparaissait toujours sous un plus beau jour. 245 Quelques années se passèrent de la sorte ; et par conséquent son amour finit petit à petit par ne plus être qu’une vieille passion. Le Sabot n’était plus très jeune non plus. Un beau jour on le dora complètement : jamais jusqu’alors ni lui ni d’autres ne l’avaient encore vu si splendidement habillé. Il était devenu un Sabot d’or ; et quand il se mettait à courir, il sautait quelquefois avec tant de vigueur qu’on l’entendait ronfler aussi bien que jamais. Je ne sais pourtant en vérité comment il s’y prenait pour pouvoir, dans une disposition d’esprit pareille à la sienne, danser de la sorte. Hélas ! c’est triste et dur à dire. Un jour, il sauta si haut qu’on ne le retrouva plus. Où était-il ? C’est ce que personne ne put deviner. Le hasard l’avait envoyé rouler dans le tas aux ordures où gisaient paisiblement les uns contre les autres une foule de débris et d’objets désormais inutiles : de vieux trognons de choux, des pelures de pommes de terre, des feuilles de laitue, des balayures, du plâtre et du sable tombé ۲۴۶ de la toiture et amené là par le tuyau de conduite de la gouttière. « Allons ! » se dit-il, en élevant la voix fort haut, me voilà en bon lieu ; je ne puis pas tarder ici à être débarrassé de ma dorure ! Et puis, voyez donc un peu la triste compagnie dans laquelle on m’a fourré ! » ajouta-t-il en regardant à la dérobée un vieux trognon de chou qui ne paraissait pas le moins du monde honteux de sa mine sale et jaunâtre. Ses yeux s’arrêtèrent ensuite sur quelque chose de rond et de tout ratatiné, ayant plutôt l’air d’une pomme moisie que d’autre chose. Cependant, au lieu d’une pomme, c’était une vieille Balle toute déchirée, qu’un séjour de cinq années dans la gouttière avait complètement pourrie, et que la pluie avait fini par faire tomber là avec quelques débris de tuiles. « Oh ! quel bonheur de rencontrer enfin quelqu’un de son rang et de sa famille avec qui on puisse causer ! » s’écria la balle, et elle regarda longtemps avec stupéfaction le Sabot si brillamment doré. « Telle que vous me voyez, dit 247 enfin la petite dame qui avait perdu les plus beaux de ses atours et toute sa jeunesse, je suis faite du plus beau maroquin ; j’ai été cousue par les plus jolies petites mains du monde, et j’ai dans mon corps un vrai morceau de liège d’Espagne. Faite comme je suis à l’heure qu’il est, je parie que personne ne s’en douterait ! J’étais justement sur le point de me marier avec un moineau, quand je tombai tout à coup dans la gouttière de ce toit, où hélas ! je suis restée cinq mortelles années exposée au vent, à la pluie et à toutes les intempéries, tandis qu’aux beaux jours de ma jeunesse je donnais constamment de l’aile, vous pouvez m’en croire. Quand j’étais enfant, je n’aurais jamais pensé qu’un pareil sort me fût réservé. » Le Sabot ne lui répondit rien ; il pensait à ses vieilles amours, et plus elle en disait, plus il devenait convaincu que ce ne pouvait être autre qu’elle. À ce moment précisément la cuisinière s’approcha du tas d’ordures pour y vider son panier. « Ma parole d’honneur ! s’écria-t-elle, 248 voici le sabot d’or de M. Rodolphe ! » Le Sabot fut donc rapporté dans l’appartement où il se trouva tout aussi honoré que par le passé. Au contraire, on n’entendit plus jamais parler de la balle, car le Sabot lui-même se garda bien de dire le moindre mot de sa vieille passion. Hélas ! l’amour n’est que trop sujet à s’éteindre et à mourir alors que l’un ou l’autre des fiancés reste exposé, pendant cinq longues années, à la tempête et au malheur dans une sale et humide gouttière ! Et on ne reconnaît jamais l’objet de la plus tendre affection quand par hasard on le rencontre dans le tas aux ordures !

 

 

تهیه و تنظیم: الهام نورکیهانی              

 

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