اصطلاحات کاربردی فرانسوی- قسمت بیست و ششم
خرداد ۱۸, ۱۴۰۲
سی و چهارمین شماره نشریه مجله فرهنگ یاران
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La serre

در مسیر آموزش زبان فرانسه، قابلیت درک شفاهی زبان فرانسوی یا (compréhension orale)  یکی از مهمترین مواردی است که زبان آموزان زبان فرانسوی، می بایست بر روی آن کار کنند.

ما با استفاده از متدهای به روز آموزش زبان فرانسه، شما عزیزان را در آموزش آنلاین زبان فرانسه همراهی خواهیم کرد.

در این سر فصل داستان های ساده صوتی را برای شما آماده کرده ایم. ابتدا سعی کنید دو مرتبه  این داستان صوتی فرانسوی را بدون نگاه کردن به متن گوش کنید.

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سپس می توانید متن پیاده شده فایل صوتی داستان را همزمان با گوش دادن مجدد به فایل صوتی دنبال کنید.

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در انتها، متن را بدون گوش کردن به فایل صوتی مطالعه کرده و لغات جدید را یادداشت کنید.

هر هفته این تمرین را برای یک داستان انجام داده و لغات داستان هفته گذشته را که یادداشت کرده اید، چندیدن بار مرور کنید.

پس از پایان داستان های هر سطح، به عنوان مثال مقدماتی، یک هفته به خود استراجت داده و در هفته بعدی، تنها لغاتی را که از داستان های این سطح یادداشت کرده اید، مرور نمایید.

بعد از یک ماه از اتمام سطح اول، مجدد به داستان های سطح مربوطه مراجعه کرده و این بار هر روز یک داستان را گوش  کرده و لغت هایش را مرور نمایید.

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 La serre

 

  1. et Mme Lerebour avaient le même âge. Mais monsieur paraissait plus jeune, bien qu’il fût le plus affaibli des deux.

Ils vivaient près de Nantes dans une jolie campagne qu’ilsavaient créée après fortune faite en vendant desrouenneries.

La maison était entourée d’un beau jardin contenant basse-cour, kiosque chinois et une petite serre tout au bout de la propriété. M. Lerebour était court, rond et jovial, d’unejovialité de boutiquier bon vivant. Sa femme, maigre, volontaire et toujours mécontente, n’était point parvenue àvaincre la bonne humeur de son mari. Elle se teignait lescheveux, lisait parfois des romans qui lui faisaient passer des rêves dans l’âme, bien qu’elle affectât de mépriser cessortes d’écrits. On la déclarait passionnée, sans qu’elle eût jamais rien fait pour autoriser cette opinion. Mais sonépoux disait parfois : « Ma femme, c’est une gaillarde ! »avec un certain air entendu qui éveillait des suppositions.

Depuis quelques années cependant elle se montrait agressive avec M. Lerebour toujours irritée et dure, comme si un chagrin secret et inavouable l’eût torturée. Une sortede mésintelligence en résulta. Ils ne se parlaient plus qu’àpeine, et madame, qui s’appelait Palmyre, accablait sanscesse monsieur qui s’appelait Gustave, de complimentsdésobligeants, d’allusions blessantes, de paroles acerbes, sans raison apparente.

Il courbait le dos, ennuyé mais gai quand même, douéd’un tel fonds de contentement qu’il prenait son parti de cestracasseries intimes. Il se demandait cependant quellecause inconnue pouvait aigrir ainsi de plus en plus sacompagne, car il sentait bien que son irritation avait uneraison cachée, mais si difficile à pénétrer qu’il y perdait sesefforts.

Il lui demandait souvent : « voyons, ma bonne, dis-moi ceque tu as contre moi ? Je sens que tu me dissimulesquelque chose. » Elle répondait invariablement : « Mais jen’ai rien, absolument rien. D’ailleurs si j’avais quelque sujet de mécontentement, ce serait à toi de le deviner. Je n’aime pas les hommes qui ne comprennent rien, qui sont tellement mous et incapables qu’il faut venir à leur aidepour qu’ils saisissent la moindre des choses. » Il murmurait, découragé : « Je vois bien que tu ne veux riendire. » Et il s’éloignait en cherchant le mystère.

Les nuits surtout devenaient très pénibles pour lui ; car ilspartageaient toujours le même lit, comme on fait dans lesbons et simples ménages. Il n’était point alors de vexationsdont elle n’usât à son égard. Elle choisissait le moment oùils étaient étendus côte à côte pour l’accabler de sesrailleries les plus vives. Elle lui reprochait principalement d’engraisser : « Tu tiens toute la place, tant tu deviens gros.

Et tu me sues dans le dos comme du lard fondu. Si tu croisque cela m’est agréable ! » Elle le forçait à se relever sousle moindre prétexte, l’envoyant chercher en bas un journal qu’elle avait oublié, ou la bouteille d’eau de fleurs d’oranger qu’il ne trouvait pas, car elle l’avait cachée. Et elle s’écriait d’un ton furieux et sarcastique : « Tu devrais pourtant savoir où on trouve ça, grand nigaud ! » Lorsqu’il avait errépendant une heure dans la maison endormie et qu’il remontait les mains vides, elle lui disait pour tout remerciement : « Allons, recouche-toi, ça te fera maigrir de te promener un peu, tu deviens flasque comme uneéponge. » Elle le réveillait à tout moment en affirmant qu’elle souffrait de crampes d’estomac et exigeait qu’il lui frictionnât le ventre avec de la flanelle imbibée d’eau deCologne. Il s’efforçait de la guérir désolé de la voir malade ; et il proposait d’aller réveiller Céleste, leur bonne. Alors, elle se fâchait tout à fait, criant :

« Faut-il qu’il soit bête, ce dindon-là. Allons ! c’est fini, je n’ai plus mal, rendors-toi grande chiffe. » Il demandait : «C’est bien sûr que tu ne souffres plus ? » Elle lui jetait durement dans la figure : « Oui, tais-toi, laisse moi dormir ne m’embête pas davantage. Tu es incapable de rien faire, même de frictionner une femme. » Il se désespérait : «Mais… ma chérie… » Elle s’exaspérait : « Pas de mais…Assez, n’est-ce pas. Fiche-moi la paix, maintenant… » Et elle se tournait vers le mur. Or une nuit, elle le secoua si brusquement, qu’il fit un bond de peur et se trouva sur sonséant avec une rapidité qui ne lui était pas habituelle.

Il balbutia : « Quoi ?… Qu’y a-t-il ?… » Elle le tenait par le bras et le pinçait à le faire crier. Elle lui souffla dans l’oreille : « J’ai entendu du bruit dans la maison. »

Accoutumé aux fréquentes alertes de Mme Lerebour il ne s’inquiéta pas outre mesure, et demanda tranquillement

: « Quel bruit, ma chérie ? » Elle tremblait, comme affolée, et répondit : « Du bruit… mais du bruit… des bruits depas… Il y a quelqu’un. » Il demeurait incrédule : «Quelqu’un ? Tu crois ? Mais non ; tu dois te tromper. Qui veux-tu que ce soit, d’ailleurs ? » Elle frémissait : « Qui ?…qui ?… Mais des voleurs, imbécile ! » Il se renfonçadoucement dans ses draps : « Mais non, ma chérie, il n’y apersonne, tu as rêvé, sans doute. » Alors, elle rejeta la couverture et, sautant du lit, exaspérée :

« Mais tu es donc aussi lâche qu’incapable ! Dans tousles cas, je ne me laisserai pas massacrer grâce à tapusillanimité. » Et saisissant les pinces de la cheminée, elle se porta debout, devant la porte verrouillée, dans uneattitude de combat.

Ému par cet exemple de vaillance, honteux peut-être, il se leva à son tour en rechignant, et sans quitter son bonnet de coton, il prit la pelle et se plaça vis-à-vis de sa moitié.

Ils attendirent vingt minutes dans le plus grand silence.

Aucun bruit nouveau ne troubla le repos de la maison.

Alors, madame, furieuse, regagna son lit en déclarant : «Je suis sûre pourtant qu’il y avait quelqu’un. » Pour éviter quelque querelle, il ne fit aucune allusion pendant le jour àcette panique.

Mais, la nuit suivante, Mme Lerebour réveilla son mari avec plus de violence encore que la veille et, haletante, ellebégayait :

« Gustave, Gustave, on vient d’ouvrir la porte du jardin. »Étonné de cette persistance, il crut sa femme atteinte desomnambulisme et il allait s’efforcer de secouer cesommeil dangereux quand il lui sembla entendre, en effet, un bruit léger sous les murs de la maison.

Il se leva, courut à la fenêtre, et il vit, oui, il vit une ombreblanche qui traversait vivement une allée.

Il murmura, défaillant : « Il y a quelqu’un ! » Puis il reprit ses sens, s’affermit, et, soulevé tout à coup par uneformidable colère de propriétaire dont on a violé la clôture,

il prononça : « Attendez, attendez, vous allez voir » Il

s’élança vers le secrétaire, l’ouvrit, prit son revolver, et se

précipita dans l’escalier. Sa femme éperdue le suivait encriant : « Gustave, Gustave, ne m’abandonne pas, ne melaisse pas seule. Gustave ! Gustave ! » Mais il ne l’écoutait

guère ; il tenait déjà la porte du jardin.

Alors elle remonta bien vite se barricader dans lachambre conjugale.

Elle attendit cinq minutes, dix minutes, un quart d’heure.

Une terreur folle l’envahissait. Ils l’avaient tué sans doute,

saisi, garrotté, étranglé. Elle eût mieux aimé entendreretentir les six coups de revolver, savoir qu’il se battait, qu’il

se défendait. Mais ce grand silence, ce silence effrayant

de la campagne la bouleversait.

Elle sonna Céleste. Céleste ne vint pas, ne répondit

point. Elle sonna de nouveau, défaillante, prête à perdreconnaissance. La maison entière demeura muette.

Elle colla contre la vitre son front brûlant, cherchant àpénétrer les ténèbres du dehors. Elle ne distinguait rienque les ombres plus noires des massifs à côté des tracesgrises des chemins.

La demie de minuit sonna. Son mari était absent depuisquarante-cinq minutes. Elle ne le reverrait plus ! Non !

certainement elle ne le reverrait plus ! Et elle tomba àgenoux en sanglotant.

Deux coups légers contre la porte de la chambre la firent

se redresser d’un bond. M. Lerebour l’appelait : « Ouvredonc, Palmyre, c’est moi. » Elle s’élança, ouvrit et debout

devant lui, les poings sur les hanches, les yeux encorepleins de larmes : « D’où viens-tu, sale bête ! Ah ! tu me

laisses comme ça à crever de peur toute seule, ah ! tu net’inquiètes pas plus de moi que si je n’existais pas… » Il

avait refermé la porte ; et il riait, il riait comme un fou, lesdeux joues fendues par sa bouche, les mains sur sonventre, les yeux humides.

Mme Lerebour stupéfaite, se tut.

Il bégayait : « C’était… c’était… Céleste qui avait un…un… un rendez-vous dans la serre… Si tu savais ce que…ce que… ce que j’ai vu… » Elle était devenue blême,

étouffant d’indignation. « Hein ?… tu dis ?… Céleste ?…chez moi ?… dans ma… ma… ma maison… dans ma…ma… dans ma serre. Et tu n’as pas tué l’homme, uncomplice ! Tu avais un revolver et tu ne l’as pas tué… Chezmoi… chez moi… » Elle s’assit, n’en pouvant plus.

Il battit un entrechat, fit les castagnettes avec ses doigts,

claqua de la langue, et, riant toujours : « Si tu savais… si tu

savais… » Brusquement, il l’embrassa.

Elle se débarrassa de lui. Et, la voix coupée par la colère: « Je ne veux pas que cette fille reste un jour de plus chezmoi, tu entends ? Pas un jour… pas une heure. Quand elleva rentrer nous allons la jeter dehors… »

  1. Lerebour avait saisi sa femme par la taille et il lui

plantait des rangs de baisers dans le cou, des baisers àbruits, comme jadis. Elle se tut de nouveau, perclused’étonnement. Mais lui, la tenant à pleins bras, l’entraînait

doucement vers le lit…

Vers neuf heures et demie du matin, Céleste, étonnée

de ne pas voir encore ses maîtres qui se levaient toujoursde bonne heure, vint frapper doucement à leur porte.

Ils étaient couchés, et ils causaient gaiement côte à côte.

Elle demeura saisie, et demanda : « Madame, c’est le caféau lait. » Mme Lerebour prononça d’une voix très douce : «Apporte-le ici, ma fille, nous sommes un peu fatigués, nousavons très mal dormi. »

À peine la bonne fut-elle sortie que M. Lerebour se remit

à rire en chatouillant sa femme et répétant : « Si tu savais !

Oh ! si tu savais ! » Mais elle lui prit les mains : « voyons,

reste tranquille, mon chéri, si tu ris tant que ça, tu vas tefaire du mal. » Et elle l’embrassa, doucement, sur les yeux.

Mme Lerebour n’a plus d’aigreurs. Par les nuits claires,

quelquefois, les deux époux vont, à pas furtifs, le long desmassifs et des plates-bandes jusqu’à la petite serre aubout du jardin. Et ils restent là blottis l’un près de l’autrecontre le vitrage comme s’ils regardaient au-dedans unechose étrange et pleine d’intérêt.

Ils ont augmenté les gages de Céleste.

  1. Lerebour a maigri.

تهیه و تنظیم: الهام نورکیهانی              

 

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