مکالمه – سلف غذاخوری دانشگاه به فرانسوی
شهریور ۲۲, ۱۴۰۱
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Le petit gardeur de pourceaux

در مسیر آموزش زبان فرانسه، قابلیت درک شفاهی زبان فرانسوی یا (compréhension orale)  یکی از مهمترین مواردی است که زبان آموزان زبان فرانسوی، می بایست بر روی آن کار کنند.

ما با استفاده از متدهای به روز آموزش زبان فرانسه، شما عزیزان را در آموزش آنلاین زبان فرانسه همراهی خواهیم کرد.

در این سر فصل داستان های ساده صوتی را برای شما آماده کرده ایم. ابتدا سعی کنید دو مرتبه  این داستان صوتی فرانسوی را بدون نگاه کردن به متن گوش کنید.

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Le petit gardeur de pourceaux

Il y avait une fois un pauvre prince. Ce pauvre prince avait à gouverner un royaume, qui, tout petit qu’il fut, était cependant encore assez grand pour lui permettre de se marier ; or c’était là précisément ce qu’il avait l’intention de faire. À coup sûr, il y avait quelque hardiesse de sa part à lever les yeux jusqu’à la fille de l’empereur, et à aller tout bonnement au fait en disant un beau jour et sans plus de façons : « Voulez-vous de moi ? » Mais c’est ce qu’il pouvait très bien faire, parce que sa renommée s’était répandue fort au loin. Malgré cela, il y avait cent princesses qui l’auraient refusé net. Celle-ci en fit-elle autant ? cela m’étonnerait fort. Au reste, nous verrons bien. Sur le tombeau du père du prince croissait un rosier, mais un rosier comme il était impossible d’en rencontrer un pareil. Cet arbuste ne fleurissait que tous les cinq ans, et alors il ne portait qu’une seule fleur, pas une de plus. Cependant cette fleur sentait si bon, que,  lorsqu’on en respirait le parfum, on oubliait aussitôt tous ses soucis et tous ses chagrins. En outre, le prince avait un rossignol qui chantait comme si son gosier avait recélé toutes les plus délicieuses mélodies. Il destinait cette rose et ce rossignol à la princesse ; aussi la fleur et l’oiseau furent-ils soigneusement placés dans de grandes boîtes d’argent et conduits en parfait état vers la charmante fille de l’empereur. À l’arrivée de ces objets, l’empereur les fit apporter dans le grand salon où la princesse folâtrait et jouait aux quatre coins avec ses dames d’honneur. Quand elle aperçut les grandes boîtes et les présents qu’elles contenaient, elle battit des mains de joie. « Si ce n’était qu’un petit chat maigre ! » ditelle par réflexion. Mais aussitôt on vit apparaître le rosier avec sa belle et odorante rose. « Oh ! que cette fleur est admirablement imitée », s’écrièrent en même temps toutes les dames d’honneur. « Elle est plus que jolie, dit l’empereur, elle est encore du plus haut prix. »

Mais la princesse ayant dirigé sa main vers le rosier pour le toucher, se mit tout aussitôt à crier : « Oh ! voyez donc, cher papa, dit-elle, ce ne sont là ni une fleur ni un arbuste artificiels. Au contraire, c’est tout ce qu’il y a au monde de plus naturel. » « Comment donc ! répétèrent les dames de la cour, mais c’est bien réellement un vrai rosier ! » « Voyons d’abord ce que contient l’autre boîte avant de nous fâcher », dit l’empereur ; et alors apparut le merveilleux petit rossignol. Oh ! comme il chanta ! C’est bien pour le coup qu’il était impossible de se fâcher. « Superbe ! charmant ! » s’écrièrent de concert toutes les dames de la cour, car toutes parlaient français ; et on eût dit que parmi elles c’était à qui ferait plus de bruit que les autres. « Comme cet oiseau me rappelle la boîte à musique que notre chère impératrice défunte avait habitude de garder toujours près d’elle ! » dit un vieux chevalier d’honneur en poussant un profond soupir. « Oui ! il a absolument le même  son et la même manière de chanter. » « Oh ! oui certes ! » reprit l’empereur ; et il se mit à pleurer comme un enfant. « Ils ne me feront pourtant jamais accroire que cet oiseau est un oiseau véritable ! » dit la princesse d’un petit air maussade. « Oui, assurément, c’est un oiseau véritable », répondirent les gens qui l’avaient amené. « Eh ! bien, donnez-lui la clef des champs », dit la princesse, car maintenant elle était bien décidée à ne pas accueillir son prétendant. Mais le prince n’était pas homme à se décourager pour si peu de chose. Il se barbouilla la figure tout en noir et en brun, enfonça son bonnet tant qu’il put sur ses yeux, puis s’en vint hardiment frapper à la porte du palais. « Bonjour, empereur, dit-il ; puis-je entrer ici en service ? » « Eh ! pourquoi pas ? répondit l’empereur. J’ai tout juste besoin en ce moment d’un homme pour garder mes porcs, car nous avons beaucoup de porcs ici. »

Et c’est ainsi que le prince fut formellement nommé à l’emploi de gardeur de pourceaux. On le conduisit en bas à une petite chambre située tout près de l’étable à cochons. C’est là que désormais il devait habiter. Il resta à l’ouvrage tout le long du jour, et quand vint le soir il avait fabriqué une petite chaudière toute garnie de petites clochettes. Dès que l’eau commençait à bouillir dans la chaudière, ces petites clochettes se mettaient en branle, rendaient un son argentin et jouaient la vieille et fameuse ballade : J’ai du bon tabac Dans ma tabatière ! J’ai du bon tabac ; Mais tu n’en auras pas ! Mais le plus étonnant dans cette chaudière, c’est que lorsqu’on mettait le doigt au-dessus de la fumée qui en sortait, on sentait tout aussitôt la saveur de chacun des plats qui cuisaient à ce moment-là dans les différentes cheminées de la  ville. C’était là, à coup sûr, quelque chose qui ne ressemblait guère à la jolie petite rose naturelle que vous savez. Or, la princesse s’en vint se promener de ce côté avec ses dames d’atour ; et quand elle entendit cette jolie musique, elle s’arrêta et parut extrêmement charmée, car précisément elle savait jouer cet air-là : c’était même le seul qu’elle connût, et elle avait habitude de le jouer très aisément rien que d’un seul doigt. « Écoutez ! dit-elle, voilà justement le morceau que je joue. Il faut que ce jeune porcher soit fort bien élevé. Écoutez-moi. Qu’on descende à l’étable à cochons, et qu’on lui demande combien coûte son instrument. » Une des dames de la cour fut donc obligée de faire comme la princesse venait d’ordonner, et de descendre dans la sale étable à cochons. Elle eut soin toutefois de mettre d’abord des sabots de bois sur ses jolis souliers rouges, afin qu’ils ne fussent pas gâtés. « Combien voulez-vous avoir pour votre chaudière ? » demanda sans plus de façon la dame d’honneur. « Rien que dix baisers de la princesse », repartit le petit gardeur de pourceaux. « Fi ! quelle insolence ! » s’écria la dame, en proie à une vive frayeur. « Ah ! mon Dieu ! je ne la lâcherai pas à moins, et assurément à ce prix elle est encore à bon marché », dit le jeune gardeur de pourceaux, avec l’aplomb d’un artiste émérite. « Il n’est pas mal grossier en vérité ! » pensa la princesse, quand elle reçut une réponse à laquelle elle s’attendait si peu ; puis elle s’éloigna. Mais à peine eut-elle fait quelques pas, que les petites clochettes de la chaudière rendirent des sons bien plus beaux encore qu’auparavant ; de sorte qu’elle ne put s’empêcher de fredonner d’unisson avec elles : J’ai du bon tabac Dans ma tabatière ! J’ai du bon tabac ; Mais tu n’en auras pas !

« Écoutez, dit la princesse. Allez-vous-en lui demander s’il accepte dix baisers donnés par mes dames d’honneur. » « Non ! je vous suis bien obligé, répondit tout de suite le jeune gardeur de pourceaux : dix baisers de la princesse, ou pas de chaudière ! » « Que c’est donc bête à lui ! » dit la princesse en soupirant ; puis rassemblant résolument tout son courage : « Eh bien, ajouta-t-elle, vous formerez avec vos corps fidèles un cercle autour de moi, pour que personne ne me voie, car réellement c’est peu convenable. Mais que voulez-vous ? il me faut cette petite chaudière à quelque prix que ce soit. » En conséquence quand le gardeur de pourceaux arriva à l’endroit où se trouvait la princesse, ses dames formèrent un cercle autour d’elle, étendant leurs robes du mieux qu’elles purent. Derrière cette étrange espèce de paravent le petit gardeur de pourceaux reçut alors les dix baisers de la charmante fille de l’empereur, qui, de son côté, prit enfin possession de la chaudière.

Quelle joie ce fut pour elle ! Il fallut, pendant toute la soirée et pendant toute la journée suivante, tenir de l’eau bouillante dans cette chaudière. Et il n’y avait pas dans toute la ville une seule cheminée, un seul foyer, sans qu’elle sût ce qu’on y cuisait, que ce fût dans la maison du grand chambellan ou dans celle d’un savetier. Les jeunes dames de la cour, et avec elles toutes les femmes de service, dansaient de joie en battant des mains. « Nous savons, disaient-elles, qui mange aujourd’hui de la soupe à la tortue et du plumpudding, du haricot de mouton ou des grillades de lard. Oh ! quel bonheur ! que cela est amusant ! » ajoutaient-elles toutes ensemble au comble de la joie. « Oui ! mais gardez-vous bien d’en dire un seul mot, car je suis la fille de l’empereur, dit la jeune princesse en leur recommandant d’être bien prudentes à cet égard, tandis qu’en même temps elle se sentait la plus heureuse femme du monde, puisque enfin elle possédait le précieux petit chaudron.

 « Oh ! soyez tranquille ! » s’écrièrent-elles toutes d’une voix. Pendant tout ce temps-là néanmoins, le rusé petit gardeur de pourceaux, ou le prince déguisé (mais tout ce que savait de lui le peuple, c’est qu’il n’était alors réellement qu’un humble gardeur de pourceaux), se promettait bien de ne point laisser passer la journée sans inventer quelque chose de nouveau. Ainsi, la première chose qu’il fit ensuite fut de fabriquer une crécelle qui, pour peu qu’on la fit tourner sur ellemême, jouait toutes les contredanses et toutes les valses connues depuis l’origine du monde jusqu’alors. Un beau jour la princesse repassa par le même endroit. « En vérité, c’est superbe ! s’écria-t-elle au comble de la joie. Je n’ai jamais encore entendu de si délicieuse musique. Allons ! Cunégonde, – non, Féodora, ce sera vous cette fois qui exécuterez ma commission. Demandez au petit artiste combien coûte cet instrument ; – mais surtout qu’il ne soit plus question de baisers ! » « Il en demande cent baisers de Votre Altesse. » telle fut la réponse que rapporta la dame d’honneur. « Il est fou, je pense », s’écria la princesse, et elle continua son chemin. Mais cette fois encore, elle eut à peine fait quelques pas en avant qu’elle s’arrêta : « Il faut, dit-elle, que nous encouragions les arts. Peu importe que je sois la fille de l’empereur ! Allez lui dire qu’il aura de moi dix baisers, juste ce qu’il a déjà reçu l’autre jour. Il faudra qu’il se contente de recevoir le reste de mes dames d’honneur. » « Oh ! non, nous ne voudrions pas de cela du tout ! » se hasardèrent à dire les dames d’atour. « Ne dites donc pas de pareilles sottises, reprit la princesse. Du moment que je l’embrasse, vous le pouvez bien aussi. Oubliez-vous donc que je vous nourris et que je vous paye ? » Alors il fallut que la messagère de la princesse descendît encore une fois à l’étable à cochons. « Cent baisers de la princesse, ou nous gardons chacun notre bien », répondit imperturbablement le gardeur de pourceaux. Et sa réponse fut encore rapportée à la princesse.

 « Eh bien, prenez vos places et formez le rond ! » tel fut l’ordre de la princesse. Les dames obéirent et se mirent en cercle autour de leur capricieuse maîtresse ; et alors les cent baisers commencèrent… « Ah çà ! qu’est-ce que c’est donc que tout ce tapage, tout ce vacarme, que j’entends là-bas ? » dit l’empereur, qui s’arrêta par hasard à ce moment sur le perron. Il se frotta les yeux et mit ses lunettes sur son nez. « Ah ! je vois, continuat-il, ce sont les dames de la cour, occupées, suivant leur habitude, à batifoler. M’est avis pourtant que les choses vont un peu trop loin. En vérité, il faut que je me donne la peine de descendre et de voir ce qu’il faut faire pour les ramener à l’ordre. » Tout en parlant de la sorte, il releva, sous ses talons les quartiers de ses pantoufles. – Le fait est que ç’avaient été autrefois de beaux souliers de gala, à quartiers très élevés, et qui, maintenant, dans un état fort avancé de dégradation et de dépérissement, rendaient leurs derniers services à Sa Majesté Impériale sous forme de pantoufles.

 Oh ! vous auriez bien ri de voir le bon homme descendre l’escalier en grande hâte ! Dès qu’il fut arrivé dans la cour, il se glissa tout doucement le long de la muraille ; et les dames de la cour étaient si occupées à compter les baisers et à empêcher qu’il n’y eût quelque tricherie au jeu, que pas une d’elles ne vit venir l’empereur : de sorte qu’il se trouvait à ce moment tout à côté d’elles, se tenant sur la pointe des pieds pour mieux voir l’étrange scène qu’il avait devant lui. « Qu’est-ce que cela ? » dit-il tout à coup, en reconnaissant à sa grande horreur qu’on n’en finissait pas de donner des baisers dans ce groupe bruyant. Alors, emporté par un juste sentiment d’indignation, il jeta sa pantoufle à la tête de sa fille, juste au moment où l’effronté gardeur de pourceaux recevait de la bouche de la princesse son quatre-vingt-seizième baiser. « Sortez d’ici, sortez d’ici ! » s’écria l’empereur, hors d’état de retenir plus longtemps sa juste fureur. Et la princesse, ainsi que le petit gardeur de pourceaux, se trouvèrent de la sorte expulsée à jamais de son royaume.

 La belle princesse était là gémissant et pleurant si fort que ses yeux bleus en étaient devenus tout rouges. Pendant ce temps-là, le gardeur de pourceaux se moquait d’elle, et la pluie tombait du ciel par torrents. « Oh ! malheureuse créature que je suis ! » s’écria alors la fille de l’empereur en sanglotant, et toute désorientée comme si elle était tombée là des nues. « Que n’ai-je pris ce fils de roi, si poli, si honnête, qui demandait ma main si humblement ! Ô ciel ! suis-je donc malheureuse ! » À ce moment le petit gardeur de pourceaux alla se cacher derrière un arbre. Il enleva tout le noir et le brun qui lui couvraient le visage, puis se montra encore une fois dans ses beaux vêtements de prince, avec un air si charmant, si aimable, que la princesse ne put s’empêcher de lui faire une foule de politesses. « Je ne puis que vous mépriser, lui dit-il alors en lui tournant le dos. Vous n’avez pas voulu d’un prince honnête et loyal. Vous avez traité avec dédain la rose et le rossignol ; et pour  l’amour d’un misérable jouet, vous avez pu embrasser à bouche que veux-tu le petit gardeur de pourceaux. Voyez un peu ce que vous y avez gagné ! » Après avoir ainsi parlé, il s’en retourna tout droit dans son royaume, et il eut grand soin de refermer la porte de son palais après lui. C’est alors que la fille de l’empereur put chanter tant qu’elle voulut : J’ai du bon tabac Dans ma tabatière ! J’ai du bon tabac ; Mais tu n’en auras pas !

تهیه و تنظیم: الهام نورکیهانی   

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