مکالمه فرانسوی-باغ مخفی
خرداد ۲۳, ۱۴۰۲
صرف فعل در زبان فرانسه- Amortir
خرداد ۲۳, ۱۴۰۲
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Le vengeur

در مسیر آموزش زبان فرانسه، قابلیت درک شفاهی زبان فرانسوی یا (compréhension orale)  یکی از مهمترین مواردی است که زبان آموزان زبان فرانسوی، می بایست بر روی آن کار کنند.

ما با استفاده از متدهای به روز آموزش زبان فرانسه، شما عزیزان را در آموزش آنلاین زبان فرانسه همراهی خواهیم کرد.

در این سر فصل داستان های ساده صوتی را برای شما آماده کرده ایم. ابتدا سعی کنید دو مرتبه  این داستان صوتی فرانسوی را بدون نگاه کردن به متن گوش کنید.

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سپس می توانید متن پیاده شده فایل صوتی داستان را همزمان با گوش دادن مجدد به فایل صوتی دنبال کنید.

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در انتها، متن را بدون گوش کردن به فایل صوتی مطالعه کرده و لغات جدید را یادداشت کنید.

هر هفته این تمرین را برای یک داستان انجام داده و لغات داستان هفته گذشته را که یادداشت کرده اید، چندیدن بار مرور کنید.

پس از پایان داستان های هر سطح، به عنوان مثال مقدماتی، یک هفته به خود استراجت داده و در هفته بعدی، تنها لغاتی را که از داستان های این سطح یادداشت کرده اید، مرور نمایید.

بعد از یک ماه از اتمام سطح اول، مجدد به داستان های سطح مربوطه مراجعه کرده و این بار هر روز یک داستان را گوش  کرده و لغت هایش را مرور نمایید.

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Le vengeur

 

Quand M. Antoine Leuillet épousa Mme veuve Mathilde

Souris, il était amoureux d’elle depuis bientôt dix ans.

  1. Souris avait été son ami, son vieux camarade decollège.

Leuillet l’aimait beaucoup, mais le trouvait un peugodiche. Il disait souvent : « Ce pauvre Souris n’a pasinventé la poudre. » Quand Souris épousa Mlle MathildeDuval, Leuillet fut surpris et un peu vexé, car il avait pour  elle un léger béguin. C’était la fille d’une voisine, anciennemercière retirée avec une toute petite fortune. Elle était jolie, fine, intelligente. Elle prit Souris pour son argent.

Alors Leuillet eut d’autres espoirs. Il fit la cour à la femmede son ami. Il était bien de sa personne, pas bête, richeaussi. Il se croyait sûr du succès ; il échoua. Alors il devint amoureux tout à fait, un amoureux que son intimité avec lemari rendait discret, timide, embarrassé. Mme Souris crut qu’il ne pensait plus à elle avec des idées entreprenanteset devint franchement son amie.

Cela dura neuf ans.

Or un matin, un commissionnaire apporta à Leuillet unmot éperdu de la pauvre femme. Souris venait de mourir subitement de la rupture d’un anévrisme.

Il eut une secousse épouvantable, car ils étaient dumême âge, mais presque aussitôt une sensation de joieprofonde, de soulagement infini, de délivrance lui pénétrale corps et l’âme.

Mme Souris était libre.

Il sut montrer cependant l’air affligé qu’il fallait, il attendit le temps voulu, observa toutes les convenances. Au bout de quinze mois, il épousa la veuve.

On jugea cet acte naturel et même généreux. C’était lefait d’un bon ami et d’un honnête homme.

Il fut heureux, enfin, tout à fait heureux.

Ils vécurent dans la plus cordiale intimité, s’étant compriset appréciés du premier coup. Ils n’avaient rien de secret l’un pour l’autre et se racontaient leurs plus intimespensées. Leuillet aimait sa femme maintenant d’un amour tranquille et confiant, il l’aimait comme une compagnetendre et dévouée qui est une égale et une confidente.

Mais il lui restait à l’âme une singulière et inexplicablerancune contre feu Souris qui avait possédé cette femmele premier, qui avait eu la fleur de sa jeunesse et de sonâme, qui l’avait même un peu dépoétisée. Le souvenir dumari mort gâtait la félicité du mari vivant ; et cette jalousieposthume harcelait maintenant jour et nuit le cœur deLeuillet.

Il en arrivait à parler sans cesse de Souris, à demander sur lui mille détails intimes et secrets, à vouloir tout connaître de ses habitudes et de sa personne. Et il lepoursuivait de railleries jusqu’au fond de son tombeau, rappelant avec complaisance ses travers, insistant sur sesridicules, appuyant sur ses défauts.

À tout moment il appelait sa femme, d’un bout à l’autrede la maison :

« Hé ! Mathilde ? — voilà, mon ami. — Viens me dire un mot. » Elle arrivait toujourssouriante, sachant bien qu’on allait parler de Souris et flattant cette manie inoffensive de son nouvel époux.

« Dis donc, te rappelles-tu un jour où Souris a voulu medémontrer comme quoi les petits hommes sont toujoursplus aimés que les grands ? » Et il se lançait en desréflexions désagréables pour le défunt qui était petit, et discrètement avantageuses pour lui, Leuillet, qui était grand.

Et Mme Leuillet lui laissait entendre qu’il avait bienraison, bien raison ; et elle riait de tout son cœur semoquant doucement de l’ancien époux pour le plus grandplaisir du nouveau qui finissait toujours par ajouter :

« C’est égal, ce Souris, quel godiche. »

Ils étaient heureux, tout à fait heureux. Et Leuillet necessait de prouver à sa femme son amour inapaisé par toutes les manifestations d’usage.

Or une nuit, comme ils ne parvenaient point à s’endormir émus tous deux par un regain de jeunesse, Leuillet qui tenait sa femme étroitement serrée en ses bras et qui l’embrassait à pleines lèvres, lui demanda tout à coup :

« Dis donc, chérie. — Hein ? — Souris… c’est difficile ce que je vais te demander…Souris était-il bien… bien amoureux ? » Elle lui rendit ungros baiser et murmura : « Pas tant que toi, mon chat. » Il fut flatté dans son amour-propre d’homme et reprit : « Il devait être… godiche… dis ? » Elle ne répondit pas. Elleeut seulement un petit rire de malice en cachant sa figuredans le cou de son mari.

Il demanda : « Il devait être très godiche, et pas… pas…comment dirais-je… pas habile ? » Elle fit de la tête unléger mouvement qui signifiait : « Non… pas habile du tout.

» Il reprit : « Il devait bien t’ennuyer la nuit, hein ? » Elle eut, cette fois, un accès de franchise en répondant : « Oh ! oui !

» Il l’embrassa de nouveau pour cette parole et murmura :

« Quelle brute c’était ! Tu n’étais pas heureuse avec lui ?

» Elle répondit : « Non. Ça n’était pas gai tous les jours. »Leuillet se sentit enchanté, établissant en son esprit unecomparaison tout à son avantage entre l’ancienne situationde sa femme et la nouvelle.

Il demeura quelque temps sans parler puis il eut unesecousse de gaieté et demanda :

« Dis donc ? — Quoi ? — veux-tu être bien franche, bien franche avec moi ? — Mais oui, mon ami. — Eh bien, là, vrai, est-ce que tu n’as jamais eu latentation de le… de le… de le tromper cet imbécile deSouris ? » Mme Leuillet fit un petit « Oh ! » de pudeur et se cacha encore plus étroitement dans la poitrine de son mari.

Mais il s’aperçut qu’elle riait.

Il insista : « Là, vraiment, avoue-le ? Il avait si bien unetête de cocu, cet animal-là ! Ce serait si drôle, si drôle ! Cebon Souris voyons, voyons, ma chérie, tu peux bien me direça, à moi, à moi, surtout. » Il insistait sur « à moi », pensant bien que si elle avait eu quelque goût pour tromper Souris, c’est avec lui, Leuillet, qu’elle l’aurait fait ; et il frémissait deplaisir dans l’attente de cet aveu, sûr que, si elle n’avait pasété la femme vertueuse qu’elle était, il l’aurait obtenuealors.

Mais elle ne répondait pas, riant toujours comme ausouvenir d’une chose infiniment comique.

Leuillet, à son tour se mit à rire à cette pensée qu’il aurait pu faire Souris cocu ! Quel bon tour ! Quelle belle farce !

Ah ! oui, la bonne farce, vraiment !

Il balbutiait, tout secoué par sa joie : « Ce pauvre Souris, ce pauvre Souris, ah oui, il en avait la tête ; ah ! oui, ah ! oui. » Mme Leuillet maintenant se tordait sous les draps, riant à pleurer poussant presque des cris.

Et Leuillet répétait : « Allons, avoue-le, avoue-le. Sois franche.

Tu comprends bien que ça ne peut pas m’être désagréable, à moi. » Alors elle balbutia, en étouffant : «

Oui, oui. » Son mari insistait : « Oui, quoi ? voyons, dis tout.

» Elle ne rit plus que d’une façon discrète et, haussant labouche jusqu’aux oreilles de Leuillet qui s’attendait à uneagréable confidence, elle murmura : « Oui… je l’ai trompé.

» Il sentit un frisson de glace qui lui courut jusque dans les os, et bredouilla, éperdu : « Tu… tu… l’as… trompé… tout à fait ? » Elle crut encore qu’il trouvait la chose infiniment plaisante et répondit : « Oui… tout à fait… tout à fait. » Il fut obligé de s’asseoir dans le lit tant il se sentit saisi, larespiration coupée, bouleversé comme s’il venait d’apprendre qu’il était lui-même cocu.

Il ne dit rien d’abord ; puis, au bout de quelquessecondes, il prononça simplement : « Ah ! » Elle avait aussi cessé de rire, comprenant trop tard sa faute.

Leuillet, enfin, demanda : « Et avec qui ? » Elle demeuramuette, cherchant une argumentation.

Il reprit : « Avec qui ? » Elle dit enfin : « Avec un jeune homme. » Il se tourna vers elle brusquement, et, d’une voixsèche : « Je pense bien que ce n’est pas avec unecuisinière. Je te demande quel jeune homme, entends-tu ?» Elle ne répondit rien. Il saisit le drap dont elle se couvrait la tête et le rejeta au milieu du lit, répétant :

« Je veux savoir avec quel jeune homme, entends-tu ? » Alors elle prononça péniblement : « Je voulais rire. » Maisil frémissait de colère : « Quoi ? Comment ? Tu voulais rire ? Tu te moquais de moi, alors ? Mais je ne me paye pas de ces défaites-là, entends-tu ? Je te demande le nomdu jeune homme. » Elle ne répondit pas, demeurant sur ledos, immobile.

Il lui prit le bras qu’il serra vivement : « M’entends-tu, à lafin ?

Je prétends que tu me répondes quand je te parle. »

Alors elle prononça nerveusement : « Je crois que tudeviens fou, laisse-moi tranquille ! » Il tremblait de fureur ne sachant plus que dire, exaspéré, et il la secouait de toutesa force, répétant : « M’entends-tu ? m’entends-tu ? » Ellefit pour se dégager un geste brusque, et du bout des doigtsatteignit le nez de son mari. Il eut une rage, se croyant frappé, et d’un élan il se rua sur elle.

Il la tenait maintenant sous lui, la giflant de toute sa forceet criant : « Tiens, tiens, tiens, voilà, voilà, gueuse, catin ! catin ! » Puis quand il fut essoufflé, à bout d’énergie, il seleva, et se dirigea vers la commode pour se préparer unverre d’eau sucrée à la fleur d’oranger car il se sentait briséà défaillir. Et elle pleurait au fond du lit, poussant de gros sanglots, sentant tout son bonheur fini, par sa faute. Alors, au milieu des larmes, elle balbutia : « Écoute, Antoine, viens ici, je t’ai menti, tu vas comprendre, écoute. » Et, prête à la défense maintenant, armée de raisons et deruses, elle souleva un peu sa tête ébouriffée dans sonbonnet chaviré.

Et lui, se tournant vers elle, s’approcha, honteux d’avoir frappé, mais sentant vivre au fond de son cœur de mari une haine inépuisable contre cette femme qui avait trompél’autre, sourit.

 

تهیه و تنظیم: الهام نورکیهانی              

 

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